Mes
cithares
Je joue depuis plus de 30
ans un instrument assez mal connu : La cithare à accords. J'ai
collectionné
divers instruments de cette grande famille.
Je vais
essayer de
présenter ici mes instruments. Pour l'historique de cette famille
d'instruments vous pouvez consulter quelques sites que j'ai ajouté dans
la page Liens. Les cithares peuvent être
classées de différentes façons (chronologie, origine géographique,
éléments de facture intrumentale). Je vais ici les classer par type
d'instruments ayant un mode de jeu semblable :
1 -
les
cithares à accords
2 -
les
cithares à accords
et cordes frottées
3 - les
cithares avec
touche frettée
3-1 - épinettes des Vosges
3-2 - Cithare de concert
4 - les
cithares sans accords
5
- les autoharps
6 - les psaltérions à archet
1 - Les
cithares à
accords :
Les
cithares à accords ont été inventées par des luthiers allemand à la fin
du 19ème
siècle pour obtenir un instrument relativement facile à jouer pour la
musique
populaire locale (musique austro-bavaroise). Elles ont été ensuite très
améliorées et sont aujord'hui très utilisées dans les monastères
(accompagnement des psaumes). Ces cithares se présentent sous la forme
de deux sections de cordes : l'une est constituée de groupes de cordes
donnant des
accords majeur de 4 à 7 notes, l'autre des cordes chromatiques
permettant de,jouer la
mélodie. Dans les modéles récents (notamment ceux de l'abbaye d'En
Calcat) des leviers modulateurs permettent de passer rapidement d'un
accord majeur à un accord mineur.
- Cithare à accords Musima 6/4
Cet
instrument est ma première cithare et le l'ai vraiment beaucoup jouée!
Je l'emmenais toujours lors de nos vacances en famille. J’avais
également acheté la housse de transport adaptée qui s'est donc révélée très utile.
Elle a été
achetée en août 1988 à Paris dans un
grand magasin de musique de la rue de Rennes.
C’est une
cithare à accord Musima fabriquée à l’époque en RDA à Markneukirchen. Elle est
constituée de 25 cordes mélodiques (deux octaves chromatiques) et de 6
accords
parfaits majeurs de 4 cordes chacun, d’où la dénomination de 6/4. Elle
possède donc 49 cordes.
Ces
instruments étaient très abordables en prix mais d'excellente fabrication. Elle est livrée avec une
série de
cartes à placer sous les cordes permettant de jouer en suivant une
ligne,
les accords étant indiqués sur cette même ligne. Le répertoire était
une série
de chants traditionnels allemands.
Je me suis
intéressé à cet instrument suite à un article paru dans un magazine en
1988 sur la cithariste Maguy Gérentet
. A la
suite de cette lecture, je me suis abonné à
la revue « Cithare et
Harmonie » (achats
à partir du premier numéro d’octobre 1987). J’ai
rapidement fait ajouter des leviers
modulateurs par l’abbaye d’En Calcat (Frère Patrice). Ces leviers
permettent de
passer rapidement chaque accord de majeur à mineur. J'ai ajouté quelques perfectionnements :
La représentation d’un clavier
sous les cordes
mélodiques (en marqueterie !) et
un pupitre
amovible en bois et
plexiglass.
Leviers modulateurs
Pupitre amovible
- Cithare à accords
« Columbia » 5/4
Cette
cithare bien décorée est une cithare semi chromatique (do#, fa #, et
sol #)
avec 5 accords de 4 notes soit 41 cordes.
L’état
à
l’achat
était assez lamentable : crasse avancée, fond et barrage décollés,
fond
coupé en deux. J'ai détendu les cordes pensant soulager la caisse. En
fait pendant la nuit, grand craquement, la table s'était complètement
fendue et affaissée avec
au droit de la rosace au moins 15 mm de creux
! Toutes les cordes
étaient présentes mais sales et oxydées. Chevilles et barre de sillet
rouillées.
Décalcomanies intéressantes.La
restauration a donc été essentiellement esthétique: détablage,
recollage, retouches à la peinture des décalcomanies, nettoyage et
dérouillage des cordes, des barres et des chevilles, etc ... Mais cette
cithare
restera un
objet de décoration et ne sera pas mise sous tension
d’accord
(cordes fragiles, caisse fragile, certaines chevilles tournantes …)
A propos de
la marque
Columbia : Existe-t-il
un rapport avec les cithares américaines « Columbia
zither » ?
Cette cithare est entièrement francisée puisque même le nom des notes
est
marqué en français (ce que l’on ne trouve généralement pas sur les
cithares
d’origine germaniques !).Néanmoins,
le
musée de la Cité de la Musique à Paris possède dans ses collections
(non
exposée) une cithare très proche (même étiquette). Elle est décrite
comme : Autriche - 1898.
- Cithare à
accords En Calcat 7/7
Cet
instrument a été acheté d’occasion en juillet 2014. C’est
l’instrument que je joue actuellement.
C’est
une
cithare à accord fabriquée et vendue par l’abbaye d’En Calcat
(2011).
Elle est constituée de 25 cordes mélodiques (deux octaves chromatiques)
et de 7
accords parfaits de 7 cordes chacun, d’où la dénomination de 7/7.
Chaque accord est muni de deux leviers modulateurs (descente d'un demi
ton des tierces pour passer en mineur). En
fait,
l’accord de Mi contient une corde basse supplémentaire et a donc 8
cordes. Elle
possède donc en tout 75 cordes. L’image
collée sous la « rosace » (de forme assez originale) est la
Vierge de
l’Annonciation de Fra Filippo Lippi (renaissance italienne - 1443).
J’ai
construit un pupitre en bois et plexiglas ainsi qu’un support en bois
repliable.
Ces accessoires sont quasiment indispensables pour pouvoir travailler
et jouer
sérieusement cet instrument.
Une couverture en tissu ajustée
aux dimensions de la cithare, mais évitant d'avoir à retirer le
pupitre, permet de protéger les cordes qui sont très sensibles à la
poussière (notamment les grosses cordes filées des basses qui
finiraient
par être asssourdies).
- Cithare
à
accords Gitarr-Zither 3/4
C’est une
cithare à accord de la marque Gitarr-Zither fabriquée probablement
en RDA. Elle est constituée de 15 cordes mélodiques (deux octaves
diatoniques)
et de 3 accords parfaits majeurs de 4 cordes chacun (Do - Sol - Fa).
Sur l’étiquette
est marqué : « Gitarr-zither, Sofort nach
unterlegbaren Notenblättern spielbar », suivie d’un petit logo
Trade Mark
(ce que l’on peut traduire par : cithare jouable immédiatement
avec les partitions
qui peuvent être placées sous les cordes). Elle était
livrée avec des diagrammes à placer sous les cordes,
permettant de jouer en suivant une ligne, les accords étant indiqués
sur cette
même ligne. Le répertoire était généralement une série de chants
traditionnels
allemands. Ces cartes (ou diagrammes) ont disparues.Elle est de
petite taille, de couleur rouge, et est donc probablement
destinée aux enfants.Une restauration
sommaire a corrigée quelques petits défauts.
Le but de cet
achat était d’essayer un accord pentatonique. Pour un premier essai j'ai
utilisé la gamme
pentatonique DO - RE -
MI - SOL - LA (transposition des touches noires du piano !).
Pour la partie
mélodique cela
donne : do,
ré, mi, mi, sol, la, la, do, ré, mi, mi, sol, la, la, do.et pour
les accords j’avais
choisi :: 1 - do - sol - do - mi - 2 - ré -
la - la - ré -
3 - mi - la
- do - mi
Cette disposition ne m'a pas inspiré (sinon de pouvoir jouer "Amazing
grace"). Aussi j'ai exploré les gammes japonaises un peu plus
"dépaysantes".
J'ai
finalement adopté la gamme pentatoniquie "IN" appelée égalemennt
"Sakura" (à cause d'une chanson très populaire au Japon) : MI - FA - LA
- SI - DO. C'est un des
accords du koto.
Pour la partie
mélodique cela
donne : do,
do, mi, fa, fa, la, si, do, do, mi, fa, fa, la, si, do.
Pour
les accords j’ai
choisi :
1èr : do - la - do - mi
2ème :
mi - si - si - mi
3ème :
fa - la
- do - fa
J'ai
collé sous les
cordes la nouvelle représentation graphique de cet accord "Sakura".
Ce nouvel accord ouvre des
horizons très intéressants ...
2
- Les cithares à accord et cordes mélodiques frottées : Les
violin-zithers
Ces
instruments sont en tout point semblables aux précédents mais les
cordes mélodiques sont mises en action au moyen d'un archet.
- Violin-Zither Hopf’s
Jubelklänge 5/7
Mon
instrument acheté à un allemand de Bonn
est signé Hopf, firme spécialisée dans la lutherie des cithares
installée à Klingenthal,
qui serait descendante d’une famille de luthier de violons renommée, et
qui
existe encore aujourd’hui (il y a d’ailleurs toujours une Violin-Zither
à son
catalogue).
Le musée de
Leipzig présente
dans ses collections une « Suitzer-Harp » (l’origine de la
Violin-Zither serait plutôt suisse ?) signée Max Lausmann, à
Klingenthal vers
1930. Les deux instruments sont très semblables : même forme, même
taille,
même montage de cordes, décoration florale quasi identique et marquage
doré du
nom de l’instrument en arc de cercle au même endroit. Seule la couleur
diffère
(noire pour Lausmann, couleur bois pour Hopf). La ville de Klingenthal
est
située en Allemagne de l’est entre la Bavière et la Thuringe non loin
de
Markneukirchen où étaient fabriquées en grande série les Akkord-Zither
des
années 1970 (Jübeltone, Musima). Cette ville est également connue pour
ses
fabrications d’harmonicas et d’accordéons.
Elle
est
constituée de 18 cordes mélodiques diatoniques devant être jouées par
un archet.
Les cordes sont décalées sur deux rangs et on monte la gamme en
déplaçant l'archet
alternativement d’un rang à l’autre. La partie harmonique est
constituée de 5 accords de 7 notes.(do - sol - fa - ré - la) évidemment
sans modulateurs. Je possédais un petit archet qui convient très bien,
mais à l'origine on utilisait plutôt un archet de violon.
La
restauration a surtout été un grand nettoyage avec quelques retouches
de
peinture.
A l’achat
il
y avait deux plaques métalliques permettant de monter la
note des
cordes mélodiques d’un demi-ton afin de pouvoir jouer chromatiquement.
En dehors du fait que ces accessoires
sont
très inesthétiques, ils sont peu efficaces (justesse douteuse
puisqu’ils sont
identiques sur deux groupes de cordes de longueur différentes (!),
sonorité altérée, utilisation de
la main gauche en plus de la main d’archet). De plus
les
ressorts de rappel des plaques étaient perdus. Sur la majorité des
instruments cet
accessoire est inexistant et sur les productions modernes il n’a jamais
été
réinstallé. Je décidais donc de les retirer. Ils seront conservés
comme témoins dans l’étui de l’instrument.
Néanmoins
le fait d'avoir seulement une partie mélodique diatonique, avec des
accords sans modulateurs limite le répertoire à la musique
traditionnelle austro-bavaroise !
Une boîte
de
transport était fournie. Je l’ai également restaurée.
3
- Les cithares avec touche frettée
3-1
- Les épinettes des Vosges
Ces
instruments sont originaires d'une vallée des Vosges mais il en existe,
sous
différentes autres formes, dans de nombreuses contrées européennes. La
mélodie est jouée au moyen d'une touche frettée en
appuyant entre les frettes au moyen d'un petit
bâton dit "noteur" (quelquefois en roseau) ou plus récemment avec les
doigts de la
main gauche, sur 2 ou 3 cordes dites "chanterelles"
accordées à l'unisson. L'accompagnement est réalisé sur
trois cordes (ou plus) formant des bourdons. Le jeu est effectué en
balayant l'ensemble des cordes avec la main droite au moyen d'un
plectre. A l'origine cet instrument est toujours diatonique.
Aujourd'hui de nouvelles épinettes sont construites avec une touche
possédant des frettes chromatiques.
-
Epinette du Val d'Ajol
Cette
petite épinette a été acquise sur un site d'annonces comme étant "des
Flandres". Elle a ensuite été été identifiée comme étant d'Eugène
Durupt qui était fournisseur de la "Feuillée Nouvelle" au Val d'Ajol un
peu avant 1900 (merci à Christophe
Toussaint).
Elle est vraiment petite (seulement 49 cm de longueur avec 38 cm du
sillet au chevalet). Cet instrument est intéressant historiquement mais
très
fatigué (des fentes sur la table et le cheviller, les chevilles ne
semblent pas d'origine, sont mal ajustées, et
l'une d'elle est vraiment sommaire). Dans un premier temps, je préfère
ne pas essayer de la remettre en condition de jeu.
-
Grande épinette des Vosges
J'ai
construit cette épinette en 1977 à partir d'un kit Camac. Elle
comportait alors 8 cordes (3 chanterelles et 5
bourdons) accordées au moyen de chevilles de cithare et était inspirée
des grandes épinettes de Gérardmer (83 cm !). Je l'ai ensuite modifiée
en
ajoutant des mécaniques et en réduisant les cordes à 2 chanterelles et
3 bourdons. Je l'ai accordée en mode de ré (ré-ré / ré-la-ré). J'ai
également ajouté une frette pour avoir un fa bécarre (point blanc) dans
la 2ème octave.
3-2
- Les cithares de concert austro-bavaroises
Ces
instruments sont peut-être la forme la plus élaborée des cithares. La
mélodie est jouée au moyen d'une touche frettée avec les doigts de la
main gauche sur 5 cordes pincées par le pouce droit muni d'un plectre,
et l'accompagnement est réalisé sur une trentaine de cordes à vides
classées par quintes avec les autres doigts de la main droite. Cet
instrument est très difficile à maîtriser (d'où probablement l'idée des
facteurs bavarois de
faire un instrument plus simple : la cithare à accords). C'est sur ce
type d'instrument qu'est joué l'air célèbre du "troisième homme".
-
Primzither
Cette
cithare a été acquise au Marché aux puces de Saint Ouen en
1982.
Ajoutée dans ma collection d’instruments, je ne l’ai pas touchée
jusqu’en 2003
où je décidais de la restaurer et de changer les cordes. Cette cithare
est construite
sur le même principe que la Konzertzither autrichienne mais est
beaucoup
plus
primitive (taille réduite, pas de mécaniques pour les cordes
mélodiques). Elle
comporte 32 cordes : 5 cordes mélodiques et 27 cordes
d’accompagnement.
Après
quelques recherches sur internet et
correspondance avec le facteur de cithare Horst Wünsche de
Markneukirchen (qui
m’a fourni le jeu de cordes), il apparaît que ces instruments sont
assez anciens et
connus sous
le nom de Primzither. Celle-ci d’après l’étiquette provient d’une
fabrique ou d'un revendeur de Prague nommé « K.
Schamal ». Elle est probablement de la fin du 19ème siècle
(1890 ?).
Le jeu de cet instrument est très difficile
et demande un long apprentissage. J’ai bien essayé, mais j’ai dû y
renoncer !
(On ne pas pas tout savoir jouer !)
4 - Les
cithares sans accords
Ces instruments ne comportent q'un nombre réduit
de cordes mélodiques (souvent diatoniques) et ne comportent aucune
corde d'accompagnement (ni bourdons, ni accords).
- Valiha (cithare de
Madagascar)
La valiha
est une cithare tubulaire en bambou que l'on joue principalement à
Madagascar. Elle est composée d'un segment de bambou servant de table
d'harmonie avec une longue fente longitudinale (ouïe) entre les nœuds
non percés des extrémités.
J'ai acheté ma valiha à le bambouseraie
d'Anduze en juillet 2000 lors d'un stage d'orgue (Orgues en Cévennes).
Cette Valiha très simple et unique dans la boutique semblait être un
véritable instrument contrairement aux autres richement décorées de
gravures qui me semblait plutôt être des objets pour touristes !
Elle est équipée de 18 cordes
d'acier que l'on peut accorder
en déplaçant les chevalets (il n'y a pas de chevilles d'accord). Le son
est assez cristallin. Les notes sont disposées selon la gamme
diatonique, mais alternativement à gauche et à droite de l'ouïe
longitudinale, de sorte que les cordes voisines, d'un côté comme de
l'autre, sonnent selon une série de tierces ascendantes, autorisant
très facilement des accords ainsi qu'une grande virtuosité par le jeu
alterné des deux mains. On peut en jouer
debout ou assis, l'instrument coincé sous le bras, les deux mains ainsi
libres de le pincer ou bien assis sur une chaise, l'instrument posé
verticalement entre les genoux.
A l'origine, les cordes étaient
réalisées par décollement des fibres longitudinales de l'écorce du
bambou auquel elles restaient attachées par leurs deux extrémités.
Soulevées au-dessus de la table, elles prenaient appui sur de petits
chevalets taillés dans un morceau d'écorce de cucurbitacée disposés
autour du bambou, en deux demi-hélices symétriques. Ces
« cordes » fibreuses donnaient des sonorités de percussions
étouffées. Par la suite, on les remplaça par des cordes en acier avec
des résultats tout à fait satisfaisants donnant à l'instrument actuel
un timbre caractéristique, assez proche des autres cithares.
- Cithare
Polyjeux
Polyjeux
est une fabrique de jouets française des années 50. Cette
cithare est clairement destinée aux enfants. Elle possède 15 cordes (2
octaves
diatoniques de do à do) et pas d'accords.
Elle
possède
encore sa boîte d’origine, sa clé d’accord, un plectre et des cartes à
placer sous
les cordes.
La construction est soignée.
- Cithare
russe
Cette
cithare russe a été vendue dans les années 2000 (entre autres par les
magasins Nature
et
Découverte). D’après mes recherches cet instrument récent serait
fabriqué en
Biélorussie.
La marque
en
cyrillique se prononce "pérépélochka" et a deux significations :
- C’est le nom d’une
espèce
d’oiseau : les
cailles (voir le petit oiseau stylisé au-dessus de la rosace)
- C’est un chant
traditionnel
russe
C’est un
instrument d’initiation livré avec des cartes à placer
sous les
cordes. La construction est sérieuse et la sonorité agréable. Cette
cithare
comporte également deux octaves diatoniques de do à do sans accords.
-
Kantele
Le
Kantele est l'instrument traditionnel de Finlande (prononcer
kantélé)..Il est en bois et
comporte traditionnellement 5 cordes. Mais des modèles plus récents (du
20ème siècle principalement) peuvent comporter jusqu'à 40.cordes.Le
kantele traditionnel à 5 cordes est en général accordé suivant une
gamme diatonique. Pour ce kantele de base, l'accordage le plus
courant est en ré majeur (Ré-Mi-Fa#-Sol-La). On peut passer en ré
mineur en abaissant le fa# au fa.
J'ai fabriqué
cet instrument en mars 2023. Ce
kantele est de fabrication "rustique"
à la façon du 21ème siècle ! C'est-à-dire avec les moyens simples
actuels:
"bois" de grande surface de bricolage, usinage au moyen de machines,
chevilles de
cithares industrielles, varras (barre d'accroche des cordes) en dural,
verni acrylique, etc… Les paysans
finlandais construisaient eux-mêmes leur kantele avec les simples
moyens de
leur époque (bois de leur région, outils rustiques). une démarche somme
toute assez semblable ! Ce n'est évidemment pas un chef d'oeuvre de
lutherie .
La construction est assez simple et je
l'ai réalisé en une dizaine de jours de
délai.. La sonorité n'est pas puissante mais me semble agréable.
L'instrument est tout a fait jouable si je le compare aux vidéos
YouTube !
Ce
qui est intéressant dans cet instrument c'est sa simplicité : seulement
5 notes ! Mais les finlandais arrivent à en tirer une musique étonnante
et envoûtante ..
. .
5 - Les
cithares "Autoharp"
L’autoharp
est un type de cithare assez particulier dont l’origine est
nord-américaine. Sa vocation est de ne faire que des accords ! Un
boitier est fixé
en travers
des cordes. Il contient un mécanisme comportant des barres d’appui
munies de
feutres. Chacune de ces barres actionnée par un bouton appuie sur
toutes les cordes en travers de la
cithare à
l’exception des cordes constituant un accord prédéterminé. En balayant
l'ensemble des cordes on obtient donc l'accord recherché.
-
Cithare "Chord Harp"
Cette
cithare comporte 36 cordes : 8 cordes
basses : Fa, sol, do, ré, mi,
fa, fa#, sol. et 28 cordes chromatiques de La à Do soit
deux octaves et une tierce. Le boitier permet de selectionner 15
accords indiqués
de chaque coté des rangées de boutons blancs. Elle ne comporte aucune
étiquette sinn la plaque métallique "Chord harp".
Accords première rangée (de gauche à
droite) : Mib –
Solm – La7 – Rém – Mi7 – Lam – Ré7
Accords deuxième rangée (de gauche à
droite) : Fa7 –
Sib – Ré – Do7 – Fa – Sol7 – Do – Sol
A
priori il n'y a pas vraiment de norme pour la disposition des accords
d'une autoharp. Il y a souvent des similitudes mais suivant les marques
les différences peuvent être importantes.
Après quelques recherches sur internet il semblerait que les "Chord
harp" auraient été fabriquées en RDA par Musima (comme ma 6/4) ?
Cette cithare acquise en 2009 sur Ebay semblait en excellent état. En
fait l'ensemble de la
caisse était suffisament déformé pour que le mécanisme ne fonctionne
plus correctement. Après nettoyage il a simplement été nécessaire
d'ajouter quelques cales pour revisser le mécanisme de manière à ce
qu'il se repositionne parallèle et à bonne distance des cordes.
Bien que
certains virtuoses américains arrivent à réaliser des prodiges
(mélodies accompagnées avec basses et harmonisation), je trouve que cet
instrument est essentiellement destiné à accompagner le chant avec des
accords préparés. Et avec une sonorité légèrement perturbée par le
bruit parasite des cordes « muettes » qui sont néanmoins
frottées.
6 - Les psaltérions à archet
Dans l'inventaire de mes cithares, j'avais
oublié un type particulier de cithares : les psaltérions à archet !
Ces instruments sont des cithares sans accords
d'accompagnement, mais dont les cordes sont jouées avec un archet. Ils
produisent un son très aérien du fait des nombreuses harmoniques
engendrées par sympathie des autres cordes qui ne sont jamais
étouffées..
Ils existent sous plusieurs tailles de l'aigu au plus grave (soprano,
alto, ténor,...).
Bien que cet instrument soit quelquefois utilisé par des groupes
soit-disant "médiévaux", il n'a été inventé qu'au début du XXème
siècle ! Et il n'a rien non plus de celtique même s'il est
utilisé par des groupes folk bien connus !
Le seul article parlant de l'origine de cet
instrument est sur la version anglophone (ici traduite) de Wikipedia :
"Après la Seconde Guerre
mondiale, Walter Mittman, instituteur en Westphalie, popularisa le
psaltérion classique triangulaire à archet, qui avait été précédemment recommandé par l’Allemand Edgar
Stahmer. Edgar
Stahmer (1911-1996) était un éducateur de musique allemand, connu pour
avoir popularisé ce psaltérion à archet (en allemand: Streichpsalter),
qu'il avait développé dans les années 1930 pour l'enseignement de la
musique dans les écoles allemandes. L'instrument
avait été breveté par Clemens Neuber en 1925. "
Cet instrument serait donc d'origine germanique ce qui n'a rien
d'étonnant quand on connait le "violin zither" (voir ci-dessus).
- Psaltérion soprano vendu
en kit
J'ai
construit ce psaltérion, qui était proposé en kit, en 2003. Il posséde
25
cordes soit deux octaves de fa à fa. Les notes naturelles sont
disposées sur la droite de l'instrument tandis que les altérations sont
sur la gauche. J'ai également construit un archet au moyen d'un morceau
d'archet cassé de violon dont j'avais récupéré le bois, ainsi qu'un
étui pour ranger cet instrument somme toute assez fragile.
Ce kit n"est vraiment pas difficile à construire (un bon week-end
suffit). Mais comme pour tous ces instruments, la partie la plus
délicate est le cordage.
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