MUSIMECA
|
Boîtes à musique
Mon premier contact avec les IMM a été un album de deux disques 33 tours présentant "Les trésors de la Musique Mécanique". Bricoleur et un peu musicien je fus enthousiasmé par la qualité que ces instruments avaient atteinte et que je ne soupçonnais pas. Je commençais par m'intéresser aux Boîtes à Musique. Je recevais alors les premiers bulletins du Conservatoire des Boîtes à Musique d’Etienne Blyelle ! Comme je n’avais que des moyens limités j’ai commencé à acquérir des boîtes très modestes, à insérer des mouvements modernes dans des coffrets. Pour les pièces anciennes, je me contentais des livres et des disques … En 1970 je découvrais dans une boutique du Palais Royal (boutique d'Anna Joliet) une boîte à musique modeste d’origine japonaise (Sankyo) qui lisait des cartes perforées que l’on pouvait noter soi-même : le petit componium . . . je pouvais me lancer dans la notation. Ensuite ayant un peu plus de moyens je commençais une modeste collection que je présente ici. Ma collection
Habitué des brocantes, j’ai commencé à collectionner les petits mouvements 18 lames. Le mouvement 18 lames est le plus courant et fabriqué en grande série au Japon et maintenant en Chine. Mais il est encore possible de trouver des mouvement suisses des années 1950 : Thorens, Reuge, Cuendet, etc.. Voilà une collection peu coûteuse mais intéressante ! Les airs sont parfois très bien notés et les objets contenant ces mouvements sont quelquefois originaux, kitch, drôles, et mêmes parfois assez décoratifs !
Il y
a toute une poésie dans ces petits mouvements ! Ils attirent souvent
les
enfants et sont d'ailleurs très appréciés pour les endormir le soir ...
Hélas ces mouvements sont en voie de disparition progressive (notamment
dans les jouets) et souvent
remplacés par d’horribles puces électroniques jouant faux avec une
sonorité
insupportable !
Ci-dessous une présentation que j'ai faite d'un mouvement 18 lames en pièces détachées !
Ensuite
j'ai trouvé des pièces plus évoluées tel que les productions des années
70 chez Reuge ou Thorens. Quelquefois n'ayant que le mouvement je l'ai
adapté à une boîte ancienne ou bien bricolé un coffret :
Enfin, j’ai aussi acquis quelques pièces anciennes tel ce cartel 6 airs de 1860, un mouvement de tabatière ancienne, et des dessous de plat à musique de 2 à 4 airs.
J'ai aussi trouvé aux USA une boite à musique
utilisant de petits disques à picots Thorens AD-30 :
Le petit componium
Le mouvement fabriqué par Sankyo comporte 20 lames accordées diatoniquement de do3 à la 5 (deux octaves et demi). Il est généralement livré avec la pince à perforer et un petit document donnant quelques bases pour faire soi-même des cartes.
Sont également vendues des cartes pré-imprimées qu’il suffit de perforer et des cartes vierges pré-lignées.
Ce mouvement peut être monté sur une caisse de votre propre fabrication. On peut aussi trouver des ensembles complets montés et décorés.
Les limites
musicales de cet instrument sont de deux ordres : Néanmoins il
est possible de faire des choses étonnantes sur le plan musical avec si
peu de
moyens ! Notation
des cartes du petit componium Je
ne reprendrai pas ici les éléments de base décrits dans la notice
d'accompagnement, mais plutôt ma méthode pour noter un air. Je
commence par me procurer la partition de l'air à noter si possible avec
un
accompagnement. Il ne faut pas le recopier, mais ça peut donner des
idées ! Il
faut alors analyser la partition pour vérifier deux points : Ensuite
il faut compter le nombre de mesures à noter pour estimer la longueur
de carte
nécessaire. Il faut en général compter une division de 8 mm par noire.
Si
plusieurs cartes sont nécessaires, je les colle entre elles au moyen
d'une
bande de papier blanc collé sous les cartes à la colle blanche.
Ensuite
je note toutes les barres de mesure et je numérote les mesures sur la
carte et
sur la partition. Je
commence par noter la mélodie seule (pour transposer, si vous
n'êtes
pas habitué, je recommande le tableau de transposition qui se trouve
sur la
notice). Puis
je note la basse (il faut souvent octavier). Puis
les accords et l'accompagnement (s'il manque des notes en général je
les
supprime) A
chaque étape je perfore et j'écoute le résultat. Cela me permet de
corriger
d'éventuelles erreurs sans avoir à tout refaire !!! Pour corriger il
suffit de
cacher les mauvais trous par une petite bande de papier collée dessous
la
carte. Ensuite
il est souvent nécessaire de rétablir l'équilibre sonore entre les
parties en
doublant la basse ou la mélodie. On peut aussi renforcer la mélodie à
la
tierce inférieure. J'ai
ainsi noté des dizaines d'airs dans tous les styles : chansons, musique
de
film, classique, opéra, et même quelques compositions personnelles !
L'Hirondelle du Faubourg (596 Ko) La Flûte Enchantée : Papageno (313 Ko) J'ai
aussi essayé d'utiliser le logiciel Harmony Assistant qui
peut être
paramétré pour imprimer ces cartes d'après un fichier midi. Mais les
résultats
ont toujours été décevants non pas à cause du logiciel, mais plutôt
parce
qu'il est très difficile de se rendre compte à l'audition de ce que
donnera
une boîte à musique. |