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Mon Orgue Portatif ou Organetto

Caractéristiques :

- 25 tuyaux ouverts en bois (c1 à c3)
- un bourdon (g)
- soufflet à 5 plis
- deux leviers de blocage des touches (g et d1)
- dispositif de libération du vent
- dimensions : H 81 cm - L 45 cm - P 25 cm (34 cm avec soufflet) - 10kg

           


Construire un orgue portatif médiéval ... pourquoi ?

Je suis intéressé depuis mon adolescence par la facture d'orgue. Souhaitant essayer d'en construire, se lancer dans la réalisation d’un orgue important d’emblée n’était peut-être pas l’idéal. Aussi aborder la facture d’orgue par une réalisation plus modeste me semblait une meilleure approche .Un autre aspect m’avait  motivé dans ce choix : en 1999 tout était à faire : il n’y avait  pratiquement pas d’écrit sur cette facture, il n'existait pas vraiment de recueil de pièces dédiées à cet instrument et peu de facteurs essayaient d'en construire ! En 2015 la situation a un peu évoluée et les musiciens et facteurs d'instruments sont aujourd'hui plus nombreux à s'y intéresser. Par ailleurs il n'existe aucun survivant de ces instruments médiévaux. Cette situation me laissait une grande liberté dans la conception, mais j’ai essayé de retenir les caractéristiques essentielles (selon moi) de cet instrument médiéval quelque peu oublié et pourtant très souvent représenté dans l’iconographie des 15 et 16èmes siècles.

Dire un orgue "portatif"  et "médiéval" confine au pléonasme. En effet ce type d’instrument disparaît à la Renaissance. Cet instrument est également nommé "Organetto" (petit orgue en italien).

Le projet s'est déroulé en deux temps. Un premier instrument a été terminé en 1999. Après quelques années je constatais le peu de fiabilité de ma construction (clavier dur et fragile) et les difficultées de jeu (soufflet peu souple et bruyant, tuyaux mal harmonisés parlant difficilement, etc ).


Voici quelques rares photo de ce premier instrument : (soufflet en toile - clavier à palettes - prestation lors d'une soirée médiévale! )

 

           


Je décidais donc de reconstruire cet instrument en essayant de conserver un maximum d'éléments !
         ...   En fait, petit à petit, j'ai :
1 - amélioré la mécanique
2 - refait tout autrement le clavier
3 - refait un soufflet en bois et peau
4 - refait tous les tuyaux !

J'ai divisé cette page en 5 chapitres :
 - 1 Mes sources
 - 2 Le schéma de principe
 - 3 La construction
 - 4 Quelques données techniques
- 5 Mon répertoire

Mes sources  :

J'ai compilé une série d’extraits ou d’ouvrages consacrés soit à la facture instrumentale en général, soit à l’orgue en particulier (notamment le fac-similé de Dom Bedos de Celle). Je n’ai pas trouvé d’ouvrage consacré exclusivement au portatif. J'ai collectionné des illustrations récupérées soit dans ces ouvrages, soit dans des livres d’art, des magazines, des affiches, des catalogues d’instruments, etc. Enfin je trouvaiis quelques éléments sur Internet.

Ce que j'ai retenu pour ma construction

Les tuyaux

         

Le nombre : La tessiture des instruments médiévaux dépasse rarement les deux octaves. Le nombre de tuyaux figurant sur l’iconographie se situe entre une dizaine et au maximum une trentaine. Deux octaves chromatiques (25) semble être un bon compromis (se rapprochant de la tessiture d'un flûte à bec). Un tuyau supplémentaire bouché sera ajouté afin de constituer un bourdon.

La taille : Elle semble étroite et presque constante, ce qui est réalisable avec seulement deux octaves. Le son ne doit être ni trop doux, ni criard. J'adopte donc une petite taille donnant un son entre le principal et la gambe dans le grave et s'élargissant vers l'aigu en son plus flûtés.

La matière : Dans la quasi-totalité des représentations les tuyaux sont cylindriques en métal gris probablement un alliage de plomb et d’étain. A la fin du 15ème apparaissent les jeux en bois (bien que je n’ai pas encore trouvé d'iconographie de portatifs dotés de tuyaux en bois !). Plus faciles à réaliser pour l’amateur, j’opte néanmoins pour cette solution : 25 tuyaux ouverts en bois de section rectangulaire plus un tuyau bouché de même taille pour le bourdon. Afin de ne pas excéder une largeur de 40 cm la largeur des tuyaux, disposés sur deux rangs, doit donc être d’environ 30 mm. 

Le clavier

La disposition : Dans les représentations le clavier est rarement très détaillé. Nous apercevons soit des touches droites avec ou sans feintes, ou bien des boutons ronds ou carrés disposés en quinconce ou en rangées comme sur un accordéon.

 
                   

Afin que l’instrument soit plus simple à jouer je choisi des touches chromatiques d’espacement et de disposition compatibles avec le jeu d’un clavier actuel.

La dimension des touches : L’iconographie du Moyen Age qui ne respecte pas la perspective ne nous aide guère. Il semble toutefois que la profondeur est plus faible et la largeur supérieure aux normes actuelles. Afin de ne pas décontenancer l’organiste, j'opte pour des touches avec un écartement standard, mais moins longues.

La couleur, la matière, la décoration : nous remarquons que le clavier est souvent de couleur uniforme et plutôt claire. (mais il y a aussi un clavier avec des boutons peints en rouge !). La matière semble être le bois. Les touches ont un dessin très simple mais ont quelquefois un fronton orné.

Le soufflet

 Il n’est en général pas très visible dans notre iconographie. Il existe deux formes possibles :
-        
soit un soufflet rond (soufflet de forge) fixé horizontalement. Cette disposition permet de dégager vers l’extérieur la bouche de la 2ème rangée de tuyaux.

    -    soit un soufflet rectangulaire à plis fixé verticalement derrière le buffet

.                

Il faut remarquer que dans cet istrument il n'y a jamais de réservoir d'air. Lorsque le soufflet est vide le son s'arrête. Il n'y a pas non plus de poids sur le souffet pour réguler la pression. C'est donc l'instrumentiste qui doit tout faire : gérer le vent en fonction des phrases musicales et doser la pression et le débit d'air (qui peuvent varier en fonction des tuyaux graves ou aigus, mais aussi du nombre de voix !).

Dimension: il est préférable qu’il soit le plus grand possible. En effet la durée des phrases jouées est dépendante de sa capacité. Je choisi donc la deuxième solution bien que plus difficile à construire.

Construction: En l’absence de référence je m'inspirerai de Dom Bedos avec un soufflet de cinq plis recouverts de peau.

Le buffet

 Les formes rencontrées : Elles sont toujours semblables : deux montants encadrant les tuyaux plantés en ordre décroissant et retenus par deux barres transversales.

         

La décoration : Les montants sont généralement décorés de rosaces, d’ajours gothiques, quelquefois surmontés de sculptures. Ils sont en bois naturel ou teint ou peint, quelquefois doré. Des bandeaux décorés de rosaces sont placés devant ou dessous le clavier.

La mécanique

La mécanique étant par nature cachée dans le buffet nous n'avons aucune  référence. Il est possible toutefois d'imaginer que dans les instruments primitifs du XII ème, les touches étaient en fait une équerre accrochant des tirettes munies d'un ressort de rappel. Cette mécanique rappelant les descriptions du moine Théophile est imparfaite et ne devait guère permettre un jeu rapide. Elle a donc probablement évoluée au XIV ème permettant la virtuosité à un organiste comme Landini !

L'emplacement du clavier à raz de la base des tuyaux nous fait penser aux régales pour lesquelles nous n'avons pas plus de descriptions médiévales. Toutefois il semble que la régale ait perduré plus longtemps que le portatif puisque Dom Bedos nous en décrit une dans "l'Art du Facteur d'Orgues"

Je choisis donc de suivre Dom Bedos et d’utiliser un sommier très simple où les soupapes sont actionnées par un pilotin traversant le sommier et directement actionné par la touche. L’écartement des tuyaux et des soupapes sera respecté au moyen d’une pièce gravée.

L’accord

Tempérament: Il n'était évidemment pas égal à cette époque. Il faudra donc rechercher un tempérament où pour les modes utilisés on puisse trouver un maximum de quintes justes (pythagoricien ?). En effet le jeu est très souvent à la quinte, sans compter l'accompagnement d'un bourdon.

Diapason: Il était variable suivant les époques et suivant les provinces. il est aujourd'hui courant de prendre pour la musique "ancienne" un diapason à 415 Hz, tandis qu’en Italie l’organetto de Landini était probablement accordé un ton et demi au dessus du diapason moderne! En conséquence il me semble plus simple de prendre le diapason officiel à 440 Hz

Le schéma de principe de l'instrument:

                                  

            
La construction :  
La mécanique

Le sommier est gravé pour tenir compte de l'espacement des tuyaux Dans la laye toutes les soupapes sont identiques munies d'un ressort en corde à piano et recouvertes de peau de mouton pour l'étanchéité.

            

Le clavier

Ayant eu entre temps l'expérience du clavier de mon clavicorde, j'ai décidé de réaliser un clavier de forme traditionnelle. J'ai donc repris mon Dom Bedos et suivi ses conseils.J'ai tracé le clavier sur une planche plaquée d'ébène fixée provisoirement sur le cadre,  percé les trous de guidage et enfin découpé les touches Ensuite il est nécessaire d'ajuster chaque touche, de coller les feintes (bois clair) de poncer le tout. Il reste à aligner la hauteur des touches en collant sous chacune des petites cales de carton. Voici le clavier brut terminé !

     

Ensuite les touches ont été passées à l'huile de lin (diluée à 50% de térébenthine) puis lustrées. La première touche n'est pas plaquée d'ébène : c'est la touche du bourdon. J'ai également ajouté deux petits leviers de blocage du bourdon (sol) et du premier Ré.

         

Le soufflet

Ce soufflet est à 5 plis sortants (donc 4 rentrants). Les éclisses sont en contreplaqué de 2 mm et les joints en peau de mouton.

Après découpe des 24 éclisses en contreplaqué de 2 mm, collage au moyen de bandes de peau. La découpe de cette peau de mouton n'est pas une chose facile, même avec un cutter bien aiguisé ! Il faut couper sur une plaque autocicatrisante, coté fleur au dessus et au moyen d'un règle métallique anti dérapante.

             

Ensuite chaque "accordéon" d'éclisses est collé à la colle vinylique sur les bords des deux battants du soufflet. Celui-ci est maintenu ouvert au moyen de baguettes provisoirement clouées pour permettre un collage plus aisé des aines (si vous avez vu le fac-similé de Dom Bedos cela doit vous rappeler quelque chose !)

                

Collage à la néoprène des aines, des coins, et des pièces d'habillage de la charnière

                 

Je décide également de changer les soupapes d'admission. En effet dans le premier projet elles étaient fixées au battant du soufflet ce qui obligeait à les munir d'un système élastique de fermeture. De plus les ouvertures étaient insuffisantes à une rapide prise d'air. Elles sont maintenant intégrées au dormant du soufflet qui lui reste toujours vertical. Les soupapes se referment naturellement par gravité.

Après fermeture du soufflet et vérification de l'étanchéité, premier montage sur l'orgue et essais avec les anciens tuyaux

             

Avant de continuer les essais il est maintenant nécessaire de construire un "pèse-vent"

        

Ce terme vient du fait que les facteurs d'orgue ne parlent pas de pression d'air mais de vent ! Il s'agit ici d'un simple manomètre à colonne d'eau. Une des branches est raccordée au sommier. La différence en centimètres entre les deux colonnes indique la pression "colonne d'eau" ou CE. La pression mesurée en contrôlant un des anciens tuyaux qui parlait très bien est de 25 mm CE ! ce qui est très faible. Dans un orgue de barbarie, la pression est plutôt de 130 mm CE !!! Je commence à comprendre le pourquoi des difficultés que j'ai eues pour réaliser mes premiers tuyaux !

Les tuyaux

Le sommier m'impose de garder une largeur constante. Je vais essayer d'introduire une progressivité en jouant sur la profondeur. Tous les tuyaux sont donc refaits avec plus de précision (meilleur outillage), et seul le bourdon est conservé. L'harmonisation est effectuée en plaçant un poids sur le soufflet tout en contrôlant la pression au moyen du pèse-vent.

Afin de simplifier la construction les caractéristiques ont été regroupées pour 4 tuyaux consécutifs ! La largeur réelle est quasiment constante, mais en faisant varier la profondeur, j'obtiens une meilleure progressivité de la largeur théorique calculée à partir de la section du tuyau. Le résultat peut-être mis en évidence par un graphe et la photo ci-après :

                    

Après quelques essais des premiers tuyaux (pas encore parfaits mais fonctionnels) je décide d'une fabrication plus rapide sinon "en série". J'ai imaginé et détaillé par écrit un processus de découpe permettant de limiter au maximum  les réglages de la scie, puis je me suis lancé dans la découpe de tous les éléments des tuyaux.

J'ai ainsi préparé 25 "kits" de tuyaux qi'il ne me reste plus qu'à assembler !

Chaque kit comprend la façade, le fond, les deux cotés, la base du noyau (qu'il faudra percer pour le pied) le biseau et la lévre inférieure. Ces trois derniers éléments sonr en chêne, les autres en sapin.
Quelques pièces supplémentaires ont été découpées en cas de problème, mais aussi pour servir de cale lors de l'assemblage.

Construction d'un tuyau :

Je montre ici comment j'ai réalisé ces tuyaux. Ce n'est pas forcément une référence à suivre ! Les vrais facteurs d'orgue trouveront peut-être matière à critiquer, voire à sourire ! Mais ça marche !

Voici donc l'ensemble des pièces à assembler ou façonner :

    

Je commence par façonner le biseau à 45° au moyen de ma ponceuse stationnaire.

    

Collage du bloc et du biseau sur un des cotés, puis sur l'autre.

         

Collage du fond. Les deux petits serre-joints maintiennent des cales intérieures pour respecter la largeur sur l'ensemble du tuyau.



Pendant le séchage je façonne la lèvre inférieure (15°) et la lèvre supérieure (8°)

     

Rectification de la planéité du bloc avant collage de la façade (opération absolument nécessaire !)



Collage de la façade en respectant la hauteur de bouche

    

Pendant le séchage, percage de la lèvre inférieure et découpe du pied en laiton

    

Découpe du tuyau à sa longueur définitive (en fait le tuyau doit être coupé plus court pour donner une note légèrement supérieure d'un demi-ton qui sera corrigé par la plaque d'accord)


Découpe de la cale d'épaisseur en carton (réglage de la lumière) et vissage de la lèvre inférieure afin d'obtenir un premier son correct (de préférence avec l'orgue, pas avec la bouche !).

    

Mise en place de la plaque d'accord et premier accord du tuyau

            

L'ensemble des tuyaux assemblés, il reste à les fixer, de façon à ce qu'ils soient en place mais assez facilement amovibles. Je profite du démontage pour installer un système pour vider facilement le vent restant dans le soufflet. Il s'agit simplement d'une tige, qui lorsqu'elle est enfoncée, appuie et ouvre une des soupapes d'admission du soufflet.

            

Les tuyaux sont ensuite vernis à la gomme laque. Cela protège les tuyaux sans les colorer ni les rendre brillants.
Enfin l'harmonisation a été réalisée en plusieurs passes (volume sonore des tuyaux, attaque, stabilité) en agissant sur certains paramètres : ouverture de la lumière, emplacement de la lèvre inférieure par rapport au biseau, arrivée du vent au pied. L'instrument est accordé au tempérament pythagoricien (accordeur électronique).
L'instrument peut être maintenant considéré comme terminé. Par rapport aux premières études pour ce projet, environ 17 ans ont passés ! Maintenant il faut faire de la musique ...


Quelques données techniques :   

Dimensions des tuyaux :
 

La longueur est mesurée entre le biseau et le haut du tuyau. Je rappelle que tous les tuyaux ont été raccourcis afin de donner une note supérieure d'environ un demi-ton permettant l'accord avec une plaque située en haut du tuyau et le refermant partiellement. Le bourdon est au contraire allongé pour permettre d'insérer le bouchon.

Mon répertoire :   

Certains me posent la question : que jouer avec un tel instrument ?
Je me suis bien sûr penché sur la question et cherché ce que l'on pouvait faire en écoutant les quelques musiciens spécialisés tels Catalina Vicens, Christophes Deslignes,Guillermo Pèrez ou Ernst Stolz  (liste non exhaustive) qui ont laissé quelques vidéos sur Youtube.
J'ai ensuite réunis quelques pièces datées entre le 10ème et le 14ème siécle. J'ai du quelquefois les adapter ou les transposer pour correspondre à la tessiture de mon instrument.
J'en ai constitué un premier recueil dont voici la liste : On y trouve du grégorien, des danses, des cantigas, des chansons de trouvères ou troubadours, des ballades et quelques pièces d'orgue que j'ai simplifiées (codex de Robertsbridge).

Kyrie IV - messe Cunctipotens Genitor Deus - 10ème
Hodie Christus natus est - Laudes de la Nativité - 10ème
Antiphonae : Spiritus sanctus vivificans vita - Hildegard von Bingen - début 12ème
Ymnus : O ignee Spiritus - Hildegard von Bingen - début 12ème

Estampie 1 - Codex de Robertsbridge - 1330
Estampie 2 - Retrove - Codex de Robertsbridge - 1330
Quarte estampie Réal - fin 13ème
Quinte estampie Réal - fin 13ème
Estampida « Kalenda Maia » Raimbaut de Vacqueiras - fin 12ème
Estampida de Rocamadour (sur la cantiga 159) - Alfonso X el Sabio - 13ème
Istampita Isabella - 14ème

Cantiga 1 - Des Oge Mais - Alfonso X el Sabio - 13ème
Cantiga 7 - Santa Maria amar - Alfonso X el Sabio - 13ème
Cantiga 105 - Gran piadad'e mercee e nobreza - Alfonso X el Sabio - 13ème
Cantiga 377 - Sempra Virgen groriosa - Alfonso X el Sabio - 13ème
Alle Psallite Cum Luya - Codex Montpellier - 13ème
Hui main, au doz mois de mai - Codex Montpellier - 13ème

Sirventois - Pistoletta - 13ème
A vos, amant - Chatelain de Coucy - fin 12ème
Amours, ou trop tart me sui pris - Roïne Blance - 13ème
Auci comme unicorne suis - Thibaut de Champagne - 13ème
Chanson legiere a entendre - Conon de Béthune - 13ème
Li solaus luist - Anonyme - 14ème
Sire Cuens, j’ai viélé - Colin Muset - 13ème
Douce Dame Jolie - Guillaume de Machaut - 14ème
Je vivroie liement - Guillaume de Machaut - 14ème

Ecco la Primavera - Francesco Landini - 14ème
Angelica biltà - Francesco Landini - 14ème

Certaines de ces pièces sont à deux voix et il me reste à travailler pour les jouer avec la seule main droite (qui est dans une position inhabituelle pour moi !). Les monodies peuvent être accompagnées "ad libitum"  par des bourdons réalisés avec le pouce ou en bloquant mécaniquement une touche.
L'utilisation du soufflet est également à travailler. Il faut trouver la juste pression qui peut-être différente entre les basses et les dessus et qui permet de varier l'attaque. Ensuite il faut gérer la réserve de vent pour ne pas se trouver dépourvu en plein milieu d'une phrase musicale.
Dans cet instrument, le jeu du soufflet est presque assimilable à l'archet des instruments à cordes.

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